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 Shadow Zone [pv Sayuri / Asch]

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Mugen Shôryû
Personnage décédé
Mugen Shôryû

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MessageSujet: Shadow Zone [pv Sayuri / Asch]   Shadow Zone [pv Sayuri / Asch] I_icon_minitimeDim 17 Avr - 15:15

Les jours passent et se ressemble pour qui dirige un monde en perpétuel changement. Destruction, reconstruction, tels étaient les deux seuls états que semblait connaître cette Terre, sans cesse entre guerre et paix. Actuellement, tout le monde se remettait de la rouste foutue à Oozora, mais qui n’était quand même pas sans conséquences. Il avait fallu une force inouïe et une alliance improbable pour en venir à bout. Mugen avait encore du mal à songer au fait que des Densetsu avaient foulés le sol du Panthéon à cette occasion. Bon, en réalité rôlistique, il n’y en avait eu qu’une, et ça n’avait fait que la convaincre que la magie était la pire merde en ce monde. Mais le fait est qu’une trêve s’était implicitement imposée : tout le monde avait besoin de reprendre des forces, qu’il soit du Gouvernement, des Datenshis ou des Densetsus. C’était également le meilleur moment pour remettre les espions au travail, et infiltrer les ennemis. Datenshis et Densetsu restaient actuellement les priorités de Mugen, qui de facto, n’en avait pas d’autre. L’administration locale, régionale et mondiale, il la déléguait volontiers, et le projet qu’il avait avec Asch d’un Observatoire de la Magie Juvénile et Tardive pouvait attendre. De toute façon, il devait mûrir pour être réellement efficace. Ils n’en étaient qu’à 5% de sa conception actuellement.

Mugen était donc en train de rédiger un message codé à l’intention d’un de ses espions infiltré dans un groupuscule potentiel très dangereux de densetsu shangyiens, quant on osa frapper à sa porte. Il avait bien vu le troufion qu’on avait envoyé se jeter dans la gueule du loup : il était rare qu’on apporte quelque chose au grand manitou en journée, et dérangé en plein travail, il pouvait être terriblement colérique.

« Bordel mais entre je te vois espèce de crétin ! »

Pratique, cette magie, n’est-ce pas ? Dérouté, le pauvre soldat entra. Tremblant, chétif, il n’avait de ‘soldat’ que le nom. Il était en fait l’un des secrétaires du Panthéon, qu’on devrait normalement entraîner militairement, étape qu’on passait parfois, par manque de temps et de moyens. Mugen l’avait déjà reconnu, et sa mémoire surnaturelle des silhouettes, voix et ‘âmes’ lui souffla un nom :

« Itô Yû, n’est-ce pas ? »

L’homme hocha la tête : Mugen ne se trompait jamais à ce propos. C’était vital pour lui de pouvoir reconnaître les gens autrement que par une vue qu’il n’avait plus réellement. C’était comme si cette magie avait apporté une autre béquille à son cerveau en intégrant un logiciel de reconnaissance en même temps que l’option ‘omnivision’. Ce qui en faisait une arme redoutable, pratique, mais sur laquelle Mugen aurait du mal à s’appuyer en terrain nihiliste, là où ses particules magiques seraient entravées.

« Je suppose que t’as une bonne raison de m’interrompre… Donne-moi cette lettre. »

Aussitôt, l’homme s’exécuta : il franchit les quelques mètres qui le séparaient du bureau, et déposa le bout de papier près de la main du Despranon. Ce dernier reconnut au toucher cette étrange matière, ce papier qui s’autodétruirait quelques minutes après le cachet brisé. Avant de l’ouvrir, Mugen éleva une voix inquiète, et inquiétante :

« Sait-on d’où elle provient ? »

« Non, M’sieur. Elle… »

« Mugen. »

« Euh… M… Mugen… Elle a été déposée par un individu tout à l’heure à l’accueil. »

« Qui est-il ? »

« On l’ignore. Nos services l’ont filé et l’ont retrouvé mort plusieurs pâtés de maison plus loin. »


Ces quelques mots confirmèrent à Mugen qu’il avait bien raison de se méfier de ce bout de papier. Il secoua la tête, contrarié, et annonça d’une voix rauque :

« Rompez ! »

Le pauvre Yû n’en demanda pas plus pour déguerpir, non sans refermer religieusement la porte du bureau de l’Alpha derrière lui. D’aucuns diront qu’il a été imprudent de toucher la lettre directement avec ses mains, mais en réalité, Mugen savait qu’elle avait déjà été examinée, sans pour autant être ouverte. Il sonda légèrement la lettre de sa vision, pour y déceler des traces de changements de température, qui auraient témoigné de substances à l’intérieur de la lettre. Il n’y avait rien. Alors, Mugen sortit son scanner calorigraphique et ouvrit la lettre.

[Quelques minutes plus tard]

« SAYURI !!! DANS MON BUREAU ! APPELEZ ASCH ET ANTARES ! »

Mugen avait hurlé ça dans son couloir, au pied de la porte de son bureau. Il savait que Sayuri ne patrouillait pas loin, comme à son habitude, et cette fois, il avait besoin d’elle. La lettre… C’était monstrueusement culotté. Ca l’emplissait d’excitation et de rage de savoir qu’elle avait pu lui transmettre un message de cette façon, mais ce qui faisait trembler sa voix de colère, c’était le contenu en lui-même de ses mots.

* Je t’aurais sale grognasse… je t’aurais, Rachel Raizer. *

Aujourd’hui ou en 4500, il n’y a pas vraiment de changements : on a toujours du mal à s’entendre avec sa belle-mère.


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Sayuri Sunadokei

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MessageSujet: Re: Shadow Zone [pv Sayuri / Asch]   Shadow Zone [pv Sayuri / Asch] I_icon_minitimeDim 17 Avr - 16:32


Sayuri secoua la tête une énième fois, exaspérée et à bouts de nerfs :

-Non non et non ! C'est pas comme ça qu'on tient une arme au repos, ça fait trois fois que je te le dis...

Soupirant de lassitude, la jeune femme plantée au milieu d'un des nombreux couloirs du Panthéon corrigea une énième fois la posture de son soldat, tâchant de lui apprendre comment patrouiller de manière efficace. C'était sa nouvelle lubie : préparer un éventuel remplacement.
Avec les récents évènements, durant lesquels la commandante avait fait preuve d'une inutilité totale, allant jusqu'à perdre un de ses propres soldats et l'homme qu'elle était supposée surveiller, Sayuri craignait qu'un nouveau genre de cataclysme vienne ébranler son monde et ne la laisse dans l'incapacité de faire son boulot. Prenant alors conscience qu'elle avait une flopée d'hommes et de femmes sous ses ordres, elle s'était décidée à les former de manière plus efficace qu'ils ne l'avaient été à l'école militaire.
C'est pourquoi en croisant ce jeune homme dans le couloir, alors qu'elle même tâchait de vérifier qu'il n'y avait aucun nuisible dans le coin, elle avait été outrée par la façon qu'il avait de porter son arme et s'était mis en tête de lui montrer comment bien faire. Se tenir droit, marcher souplement, toujours attentif aux moindres mouvements pour dégainer le plus rapidement possible. Mais l'autre incapable n'arrivait pas à retenir plus de deux informations à la fois.

Le jeune individu supportait avec difficulté les instructions de sa commandante, crispé par son manque de pédagogie et craignant à chaque instant de se prendre un coup en pleine figure. Tout le monde dans le Panthéon, à peu de choses près, savait que la demoiselle était réputée pour n'avoir que peu de patience et réglait ses problèmes par la violence.
Le destin décida de sauver l'apprenti, sous la forme d'un cri sonore. Électrisée en reconnaissant la voix et en entendant son nom, Sayuri abandonna là son élève du moment et se précipita à grandes enjambées vers le bureau de l'Alpha. Pas question de le faire attendre, ne serais-ce qu'une seconde. C'était après tout l'homme qu'elle vénérait le plus au monde, après son mentor.
D'un geste vif, alors même qu'elle virait dans un couloir perpendiculaire tout en évitant un garde qui passait par là, Sayuri mis en route son oreillette et contacta Antarès en le sommant de la rejoindre immédiatement. Elle savait qu'il était pas très loin, à Sérégon, en train d'acheter des fruits. Et pour cause, c'était elle même qui le lui en avait donné l'ordre une heure plus tôt, après avoir constaté que le mini-frigo de son bureau était presque vide. Ce qui était, du point de vue de Sayuri, intolérable et particulièrement dangereux pour la santé. Surtout la sienne puisqu'elle ne vivait presque que de ça.

Dans un dérapage à moitié contrôlé, la jeune femme freina à quelques mètres du bureau de l'Alpha, pour se remémorer les règles de base à adopter avec lui. Se recoiffant en quelques gestes, histoire d'être présentable même si lui ne pouvait pas vraiment la voir, elle se rappela notamment qu'il fallait l'appeler « Mugen » au risque de le voir s'énerver. C'était, bien sûr, sans compter la ténacité de la Commandante.
Ainsi lorsqu'enfin elle se pointa à l'entrée du bureau, s'inclinant respectueusement devant lui :

-Monsieur ? Vous m'avez appelée ?

C'était une question rhétorique évidemment. Elle pensait pouvoir gagner quelques secondes, comme si cela permettrait à Antarès d'arriver plus vite. Le pauvre bougre devait être en train de l'insulter de tous les noms en cavalant dans les rues avec les sacs de fruits tout en essayant de joindre Asch. Sayuri aurait pu le faire elle même, seulement la relation qu'elle avait avec le favori de l'Alpha était loin d'être simple. Et dans ce genre de circonstances il valait mieux déléguer la tâche à l'autre roux de l'escadron.

-Asch et Antarès sont en chemin, ils arriveront d'ici quelques minutes.

La jeune femme se redressa, un léger sourire poli sur le visage et, derrière ses lunettes multifonctions, ses yeux luisaient de satisfaction par anticipation. Pour une fois que l'Alpha l'appelait... ça devait vraiment être important. L'égo de Sayuri se gonfla alors qu'elle imaginait les raisons qui avaient pu convaincre le Despranon de la contacter. En général, on essayait plutôt de la mettre de côté à cause de ses tendances à les surprotéger.
Que ce jour soit donc marqué d'une pierre blanche : se décidait-on enfin à la voir autrement que comme une nuisance inutile ?



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Asch Raizer
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MessageSujet: Re: Shadow Zone [pv Sayuri / Asch]   Shadow Zone [pv Sayuri / Asch] I_icon_minitimeDim 17 Avr - 18:43

La prochaine fois que Asch croiserait la Commandante Sunadokei, il aurait sans doute deux trois mots sympathiques à lui dire... Oh, oui. Il fallait toujours que ce genre de conneries tombe sur lui, à croire que le destin avait véritablement décidé de s'acharner! Voilà ce qu'il gagnait à essayer de faire correctement son boulot, même lorsque ce qu'on lui demandait était chiant à souhait, et accessoirement très peu glorifiant... Le jeune homme poignardait du regard le vigile qui lui faisait face, assis confortablement derrière son bureau, défiant, tandis que Asch était en train de commencer à prendre racine à force de rester debout. Bon, certes. L'énervement avait fini par lui faire perdre un peu de son sang-froid, et il était dorénavant penché en avant, les paumes plaquées contre le bord du meuble qui le séparait de son interlocuteur.

"Vous savez que vous risquez gros, si on vous accuse d'insubordination..?"

"Je vous l'ai déjà dit: Personne ne m'a prévenu de votre arrivée monsieur Raizer. Je ne peux pas vous confier ces documents sans autorisation."

"Je fais partie du troisième escadron. Nous sommes censés passer vérifier la conformité des rapports techniques et récupérer les rapports de surveillance trois fois par semaine. Vous demandez aux autres soldats de confirmer leur identité chaque fois qu'ils passent effectuer le travail routinier..?"

Le vigile hésita un instant, mais Asch n'avait pas besoin qu'il s'exprime. Il lisait clairement sa méfiance, dans ses yeux. Le jeune homme se redressa avec colère, et jura à voix haute sous le regard soudain affolé de son "collègue". Sa réputation continuait de le suivre, et ce, malgré les longs mois qui s'étaient écoulés depuis son arrivée à Sérégon... On continuait de le prendre pour un tueur sans pitié qui n'était à la botte du gouvernement que par obligation. Et comme grâce à sa silhouette comme à son passif d'exécutant pour l'Opale il maîtrisait parfaitement l'art de se donner des airs menaçants... Eh bien la plupart des gens avait, il fallait bien le dire, un peu de mal à oublier les raisons qui avaient amené Asch à rejoindre le gouvernement, malgré le comportement exemplaire qui avait été le sien ces derniers temps. Il passa une main contre son visage, passablement blasé. Puis il porta une main jusqu'à la poche de son pantalon, pour récupérer son téléphone portable.

"Bon. Très bien... Si c'est ça..."

Tant pis pour elle. Il allait appeler la commandante et lui demander de toucher deux trois mots à cet abruti de vigile pour qu'il le laisse faire son boulot, une fois pour toute. Enfin... Ça, c'était la théorie. Au moment où il allait composer le numéro sur le clavier tactile - ou plus précisément aller le chercher dans son répertoire - le vigile soupira, puis capitula. C'était inespéré.

"Ok c'est bon j'ai compris... Allez-y, mais je vous préviens, si un deuxième gars arrive peu après vous je fais remonter l'affaire."

Asch grogna, et se contenta d'observer son vis-à-vis avec animosité. C'était pas trop tôt! Et puis euh... Ce mec était encore plus stupide que lui, ou bien alors Asch ne le suivait pas.

"Évidemment. Ça aurait été très intelligent de ma part de laisser un truc pareil arriver si j'avais voulu faire un coup foireux."

L'homme allait répliquer, visiblement vexé, mais le téléphone que Asch avait toujours à la main se mit à sonner sans crier gare. Asch ne sursauta pas, mais observa avec une surprise non feinte l'appareil. A croire qu'il invoquait les appels maintenant... Ou pas. Le nom d'Antarès brillait de mille feu sur l'écran du téléphone. Asch se demandait ce que le deuxième rouquin de service pouvait bien lui vouloir. Il grimaça. Généralement, quand Antarès l'appelait, c'était pas très bon signe. Ça voulait dire que Sunadokei se servait de lui comme d'un intermédiaire, et même si la nouvelle qu'on lui annonçait n'était pas si mauvaise au final, rien que le fait d'être fui comme si il avait transporté sur lui un putois (ou un sac de maroilles dans le métro) avait tendance à le saouler et à le mettre de mauvaise humeur pour le reste de la journée. Jusqu'à preuve du contraire, il n'avait jamais bouffé personne. Bon d'accord, il avait sale caractère, mais il lui en fallait plus pour envoyer chier les gens quand même. Ah oui puis il avait déjà tué quelqu'un, mais il n'avait pas fait exprès... Bref. Asch ne comprenait pas pourquoi la commandante avait ce genre de comportement avec lui, et ça l'agaçait, parce que Asch détestait lorsqu'un élément de compréhension lui échappait. C'est donc avec un air d'avance renfrogné qu'il répondit, et grogna à l'intérieur du combiné:

"Moui allo..?"

Asch cligna des yeux. La suite n'était pas très claire, mais grossièrement, il fallait qu'il ramène ses fesses à toute vitesse dans le bureau de Mugen. Bon, jusqu'à là, ça n'avait rien d'inhabituel vu que Asch était chargé de sa protection - oui, vous avez le droit de rire. Mais ça avait l'air d'être particulièrement urgent. Asch tourna les yeux sur les dossiers que le vigile avait fini par mettre à sa disposition.

"Je finis un truc et j'arrive... Non, ça peut pas attendre! Enfin ça va pas être long hein... OK, ça va j'ai compris... Je me grouille."

Asch raccrocha, toujours avec mauvaise humeur. Même quand il finissait par obtenir ce qu'il voulait... Voilà que maintenant, c'était le temps qui lui manquait. Il plongea sans attendre sur les rapports techniques qu'il feuilleta rapidement pour vérifier la présence des signatures et la conformité des contrôles effectués. Puis il attrapa la pile de rapports de surveillance et prit congé de son imbécile d'interlocuteur. Quelques minutes de marche rapide plus tard, il était devant la porte entrouverte du bureau de Mugen. N'ayant pas l'habitude de s'encombrer de manières inutiles, il poussa cette dernière et entra... Pour constater la présence de Mugen ET de la commandante Sunadokei. Asch fronça les sourcils... Que se passait-il qui puisse demander la présence urgente de tout ce beau monde?

"... Il y a un problème?"

Asch ferma la porte, avant de s'avancer dans la pièce. Il plongea un bref instant les yeux dans l'ersatz de regard que formaient les lunettes de l'Alpha... Puis il les détourna, légèrement mal à l'aise. Il avait du mal à faire abstraction de tout ce qui s'était passé récemment, et pourtant, dans le cadre du boulot, et a fortiori en public, il le fallait. Il s'intéressa ensuite à Sayuri, soulevant la pile de dossiers qu'il transportait et qu'il n'avait très certainement pas envie de se trimballer éternellement.

"En attendant, j'ai ça pour vous. Le vigile a eu du mal à les lâcher... "

Son regard, légèrement courroucé..? Mais noooon, c'était une vue de l'esprit voyons. Et non, absolument pas, sa voix ne laissait transparaître aucun agacement...! C'était juste une illusion!
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Mugen Shôryû
Personnage décédé
Mugen Shôryû

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MessageSujet: Re: Shadow Zone [pv Sayuri / Asch]   Shadow Zone [pv Sayuri / Asch] I_icon_minitimeLun 18 Avr - 17:32

Evidemment, la première à répondre à l’appel était Miss Sunadokei. Mugen s’y était attendu, bien qu’il l’ait vu prévenir Antarès de prévenir Asch. Y’aurait-il des incompatibilités de caractère, ou n’était-ce que sa paranoïa qui remontait à la surface ? L’Alpha oublia bien vite ces futilités, se remémorant la raison même qui le poussait à appeler autant de monde dans son bureau. Il avait plutôt l’habitude d’y travailler seul, en fait. Mais voilà, cette lettre…

Mugen se retint de ne pas lancer une vanne sarcastique à Sayuri, qui osait demander ‘si on l’avait appelée’. Bien sûr, y’avait-il une autre Sayuri à cet étage du Panthéon ? Le Despranon fit abstraction de cette question stupide, pour reporter sa vision magique sur les deux hommes : seul l’un d’eux était visible. Asch était hors de portée des yeux de Mugen, la faute à ces murs trop nombreux et ces planchers trop épais. Ca ne l’empêcha pourtant pas de répondre à sa commandante.

« Oui, je vois Anta qui rapplique. Entre. »

Il en aurait presque oublié qu’elle l’avait encore vouvoyé, et qu’elle l’appelait toujours ‘Monsieur’. L’aurait-il en effet remarqué qu’il n’aurait que soupiré : Sayuri était plus têtue que lui sur ce point, il devait l’admettre. Mugen resta sur le seuil de son propre bureau, et laissa la jeune femme entrer : il lui fit un geste vague de la main :

« Assis-toi. On va sûrement en avoir pour un moment. »

Sa voix était autoritaire, plus qu’à l’accoutumée, mais pourtant elle réussissait à rester douce. Disons qu’il avait l’air… non, il était quelqu’un qui venait d’avoir une très mauvaise surprise, et qui avait besoin de ses subordonnés pour l’aider à résoudre le problème qui venait de se présenter à lui. Alors que Sayuri ne pense pas être inutile, elle ne l’était pas. Personne au Panthéon ne l’était.

Antarès fut le deuxième à arriver, et il sut d’un simple regard posé sur le visage sérieux et solennel de son patron qu’il valait mieux ne rien dire de débile. Il se contenta de le saluer militairement, et silencieusement, comme on le lui avait appris à le faire. Puis comme agissant sous l’effet d’un réflexe mimétique, Anta prit un air extrêmement grave quand il entra dans le bureau de l’Alpha. Il alla s’asseoir sur le canapé, non sans saluer Sayuri d’un petit geste affectueux, agrémenté d’un sourire charmeur.

Quelques minutes passèrent, et enfin Asch arriva. Grâce à la vision de Mugen, ce n’était pas une surprise, mais ce dernier se demandait quand même où était passé son amant pendant tout ce temps. Il n’eut pas besoin de le lui demander, en fait. Asch expliqua tout spontanément, et ça n’améliora pas vraiment l’humeur de Mugen.

* Le vigile hein ? Cette espèce de connard incompétent devrait avoir été viré depuis quelques années déjà ! *

Inutile de préciser que ce souhait allait être rapidement exaucé, dans la discrétion. Mais Asch n’allait pas rester impuni : c’était vraiment lourd cette ambiance qu’on lui rendait quand il entrait dans une pièce. Mais voilà, les gens sont cons, c’est un fait. Et en parlant de cons…

« Oui, il y a un problème. »

Mugen referma la porte derrière Asch, et lui indiqua que lui aussi pouvait s’asseoir. Quant à l’Alpha lui-même, il alla poser ses superbes fesses sur son bureau, l’air bougon : la lettre n’allait pas tarder à s’effacer, mais qu’importe, il en avait fait une copie. Plusieurs même, qu’il fit passer à ses trois soldats.

« Rachel Raizer, leader de l’Opale Maudite, mafia Densetsu, ... m’invite à la rencontrer. »

Il avait littéralement vomi le mot ‘inviter’ : ce n’était qu’un piège, sûrement. Et justement, voilà pourquoi il avait besoin des trois soldats en qui il avait le plus confiance.

« Même si tu n’es pas convié Asch, je veux que tu viennes. Tu serais venu de toute façon. Sayuri, Antarès, je vais avoir besoin de vous comme appuis. La mission est de profiter de cette rencontre pour récolter des informations. L’intervention armée est la dernière alternative, mais je ne l’exclue pas. »

On voyait bien que Mugen ruminait quelque chose, et qu’il contenait encore sa fureur, qui transpirait dans ses paroles. Il enrageait, au sens propre.

« J’ai deux ou trois choses à dire à cette… femme qui risquent de plomber l’ambiance. »

Là aussi, ‘femme’, un mot vomi. Rachel n’était pas une femme, c’était une connasse, une salope, une chose immonde, qui rendrait mignon jusqu’à Cthulhu et tous ses poulpes réunis. Rachel était une pieuvre, souillant tout ce qu’elle touchait de ses tentacules infects : Mugen pouvait presque voir les cicatrices sur la gorge d’Asch.
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Sayuri Sunadokei

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MessageSujet: Re: Shadow Zone [pv Sayuri / Asch]   Shadow Zone [pv Sayuri / Asch] I_icon_minitimeMar 19 Avr - 9:36


Docile et attentive, Sayuri s'était installée en suivant Mugen du regard. Un bras négligemment posé sur la cuisse, l'autre main glissant dans sa chevelure de jais, elle cherchait (vaguement) à comprendre la raison de sa présence ici. L'atmosphère était tendue et presque pesante, faisant redouter à la jeune commandante qu'un drame ne se soit produit. Son front se barra dès lors d'une ride de soucis, et ses doigts se crispèrent en forme de poings posés sur ses genoux.
L'arrivée d'Antarès la dérida légèrement. Elle avait beau lui faire presque autant de reproches qu'à Asch (proportionnellement parlant car elle évitait ce dernier afin de limiter les prises de têtes, ce qui arrivait finalement presque à chaque fois à cause de leurs caractères respectifs), le rouquin-bis était sans nul doute un de ses soldats favoris. D'ailleurs, elle se forçait de ne le considérer que comme un soldat afin d'éviter toute ambiguïté, ce qui n'était déjà pas évident avec son sous-commandant compte tenu de la réputation qu'elle avait au sein de son propre escadron. Alors elle resta de marbre face au sourire qu'Antarès lui adressa, hochant simplement la tête avant de reporter son attention sur l'Alpha. Les circonstances la rendaient encore plus psychorigide qu'à l'ordinaire, elle si droite et si dévolue...
Et puis Asch arriva finalement. À son entrée dans la pièce Sayuri sembla enfin décidée à ôter ses lunettes de soleil, posant son regard noir et intense sur le jeune homme. Est-ce que ses sourcils se froncèrent légèrement à cet instant ou n'étais-ce qu'un jeu de lumière occasionné par la chute d'une mèche de cheveux devant son visage ? Une chose était sûre, il avait beau être aussi roux qu'Antarès, lui était loin de la laisser de marbre. Pas de la méfiance non, plutôt une sorte d'appréhension, comme s'il s'agissait d'une bombe à retardement. On pouvait dès lors comprendre pourquoi elle était sur ses gardes, en présence d'un Despranon...
Il n'était pas en restes de toutes façons. Lorsqu'elle s'empara de la pile de dossiers, sans prononcer le moindre son et tâchant de ne pas avoir l'air embêtée par ce cadeau empoisonné, elle croisa brièvement le regard luisant d'Asch et remarqua son mécontentement. La mission qu'elle lui avait confié ne lui avait visiblement pas convenu... S'attendait-il à des traitements de faveur ? Il pouvait toujours espérer, il n'était pas en mesure d'en avoir. Il n'était pas Despranon. Du moins, pas encore.

Les paroles de l'Alpha interrompirent l'échange de regard assez soudainement : Sayuri, entendant le nom de Rachel Raizer, tourna à nouveau toute son attention vers Mugen, les yeux luisants d'une agressivité croissante. Pour le coup c'était un nom qu'elle aurait préféré ne pas entendre, compte tenu du peu de connaissances qu'elle avait sur le sujet. Et quand elle ne comprenait pas la jeune femme réagissait toujours de la même façon : par la violence. C'était sans doute un genre de moyen d'autodéfense qu'elle avait développé au fil des années pour éviter de paraître trop débile aux yeux des autres... Passer en force plutôt que de réussir dans la subtilité, et cacher une certaine étroitesse d'esprit sous un puissant instinct.
Lisant attentivement le document remis par l'Alpha, la Commandante ne put en déduire qu'une seule chose : il fallait éliminer cette femme. Bon, forcément, c'était pas exactement ça le plan, ni la raison de sa présence aux côtés du Despranon. Et comme Sayuri n'avait d'autre choix que de respecter sa volonté, il faudrait bien qu'elle maîtrise ses pulsions. Néanmoins elle tenait à préciser un ou deux points, et gonflant la poitrine comme pour se donner un peu plus d'importance, elle prit la parole à la fin des explications de l'Alpha :

-Nous ferons tout ce que vous désirer Monsieur, sauf si cela va à l'encontre de notre mission première.

Son regard noir passa d'Antarès à Asch, sévère et suspicieux, craignant que l'un d'entre eux ne contredise sa volonté. Notamment Asch. Quoi qu'avec un peu de chance, puisqu'il s'agissait de l'Alpha, il ne rechignerait pas à le protéger des éventuels dangers, et de sa propre mère.
Au moment même où cette pensée s'infiltrait dans l'esprit encombré de Sayuri, une autre y fit son entrée, non sans difficultés. S'il s'agissait de la mère d'Asch, ce dernier serait sans doute mis à l'épreuve d'une façon ou d'une autre. Est-ce qu'elle allait tenter de récupérer son fils ? Ou au contraire, sa progéniture lui sauterait-elle à la gorge pour lui régler son compte ?
Sans la moindre gène la jeune commandante garda le regard fixé sur Asch pour tenter de deviner quelles seraient ses intentions, et ses réactions. Pour... anticiper, en quelques sortes, et être prête à intervenir en cas de problème. Ce n'était pas vraiment son boulot, et elle n'était pas non plus spécialement douée en anticipation. Mais Asch, en plus d'être le favori de l'Alpha (Mugen serait sans doute affecté s'il venait à le perdre, donc autant éviter), était un soldat du troisième escadron. Et rien que pour ça sa commandante était prête à se torturer les neurones pour lui éviter certains désagréments.
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Asch Raizer
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MessageSujet: Re: Shadow Zone [pv Sayuri / Asch]   Shadow Zone [pv Sayuri / Asch] I_icon_minitimeMar 19 Avr - 12:18

Asch se dirigea donc en direction de la commandante, à laquelle il donna tous les dossiers qu'il avait durement acquis auprès du vigile - qui ne le serait plus très longtemps, quoique personne n'en su rien à ce moment donné, à part Mugen qui avait gardé pour lui cette décision. Son regard électrique croisa les braises sombres qui formaient celui de Sunadokei. Il ne cilla pas. Il en fallait plus pour l'impressionner, et il avait toujours été lui-même spécialiste des regards qui tuaient. Asch se demandait juste pourquoi la commandante se croyait forcée de l'accueillir de la sorte, à chaque fois qu'elle le croisait. Jusqu'à preuve du contraire, il n'avait rien contre elle, tant qu'elle n'essayait pas de lui faire bouffer des fruits par les trous de nez ou bien de lui faire faire fondre des portes verrouillées sous prétexte que ça allait plus vite pour signer les dossiers qui se trouvaient derrière... Généralement quand ils s'engueulaient, c'était parce que Sayuri ne comprenait pas les intentions de Asch. D'ailleurs, c'était une chance que le roux ignorât ce que la demoiselle pensait de lui à l'instant même... Sinon, sans doute aurait-il pété un plomb, justifiant de ce fait l'incompatibilité de caractère soupçonnée par l'Alpha.

Le jeune homme était très loin d'être du genre à demander des traitements de faveur, genre de truc qu'il avait bien du mal à supporter. Seulement, parfois, ça aurait été bien qu'on évite de lui appliquer des traitements de non-faveur sous prétexte que l'opinion publique faisait de lui un dangereux criminel qu'on aurait mieux fait d'exécuter. Franchement... Oui, ça aurait été pratique, histoire qu'il puisse faire son boulot correctement et sans perdre trois heures à s'engueuler avec un vigile là où les autres soldats se seraient contentés d'un bonjour et d'un sourire poli avant d'obtenir ce qu'ils étaient venus chercher sans avoir à faire des pieds et des mains jusqu'à l'épuisement mental. Si la rencontre avec ce type s'était mieux passée, Asch n'aurait rien trouvé à redire au boulot qu'on lui avait donné à faire, aussi chiant et inadapté à son tempérament fut-il. Asch avait toujours fait de son mieux dans les travaux qu'on lui avait confié, du temps de l'Opale, comme de celui du gouvernement - dès qu'il avait commencé à accepter ce qui lui était arrivé, du moins. La raison en était simple: Asch avait toujours vécu dans l'ambiance "boulot boulot boulot" qui caractérisait sa famille, et il avait très rapidement oublié le sens du mot "distraction". Il avait eu des connaissances, mais jamais de véritables amis. Les gens de la branche d'action le vannaient trop pour ça, et ils étaient définitivement trop cons pour Asch qui avait du mal à les supporter plus de dix minutes. En manque de reconnaissance, il avait toujours eu besoin de faire ses preuves, sans jamais réussir puisqu'avec les Raizer qui le haïssaient à cause de sa magie endormie, c'était juste purement impossible. Rapidement, le boulot était devenu son unique raison de vivre, et la seule chose qui lui permettait d'avancer là où il n'avait plus de motivation ni d'envie pour rien d'autre. L'impression d'être inutile dans son taff - protéger l'Alpha..? Comme si Asch en avait été capable, ou que Mugen en avait eu besoin... - avait tendance à lui plomber le moral, et n'avait pas amélioré la dépression de laquelle il venait tout juste de se sortir, et qui avait bien failli avoir raison de lui. Donc, oui. Si il avait pu entendre les pensées de Sunadokei, sans doute aurait-il eu envie de l'étrangler.

Fort heureusement pour tout le monde, Asch n'était pas télépathe, si bien qu'il se détourna assez rapidement, l'air préoccupé. Il y avait un problème, et ça l'inquiétait. Surtout si ça demandait qu'ils se réunissent tous d'urgence. Surtout vu le comité sélectionné par l'Alpha pour traiter le dit problème, entièrement constitué par des membres du troisième escadron, et surtout, par une partie des personnes qui devaient être les plus proches de l'Alpha au Panthéon. Asch avait l'intuition qu'il allait se sentir un peu trop concerné par la suite des événements... Et si habituellement ses intuitions étaient pourries, pour une fois, il ne se trompait pas. Même si il ne se trouvait pas du tout concerné de la manière dont il aurait cru. Non. C'était mille fois pire... Heureusement qu'il s'était assis comme Mugen l'avait incité à le faire, sinon, rien ne dit qu'il aurait réussi à rester debout. Intrigué, il était sur le point d'ouvrir la lettre dont on venait de lui fournir une copie... Son mouvement s'arrêta brutalement, tandis qu'il relevait la tête, soudain sonné. Les mots de l'aveugle étaient comme des scalpels qui venaient découper ses tympans, et déchirer le voile opaque que Asch avait psychologiquement baissé sur l'Opale, et sur sa famille, durant ces dernières semaines. Il avait tout fait pour les oublier... Et voilà que ça lui retombait dessus à un moment fort inopportun... Un moment où il ne s'y attendait pas... Il venait tout juste de commencer à se reconstruire, et les bases de cette nouvelle forteresse étaient encore bien fragiles, pour être agressées aussi sévèrement.

Le visage d'Asch se vida littéralement de son sang. Pour certains, cela s'était traduit par une soudaine pâleur du visage du concerné. Pour d'autres, c'était les 40°C habituels du jeune homme qui venaient de passer à un 38,5 faiblichon au niveau des joues, des oreilles, et des extrémités - non pas celles là, les autres. Le rythme cardiaque de Asch venait au minimum de doubler. Ses yeux écarquillés et sa bouche entrouverte suffisaient à exprimer l'état de choc dans lequel il venait de se mettre, et ce malgré le fait qu'il ait essayé de masquer le décontenancement qui l'avait envahi et avait manqué de faire totalement se décomposer son expression. Il se repassait les mots en boucle, cherchant en vain à leur trouver une autre signification... Quelque chose qu'il aurait mal compris... Mais non. On parlait bien de sa mère, là. Et elle avait visiblement contacté Mugen. Asch aurait préféré ne plus jamais entendre parler d'elle.

Il se réintéressa subitement à la lettre, qui soudain lui donna l'impression de lui brûler les doigts comme les yeux... Il avait envie de vomir, et ne voulait pas lire le contenu de cette missive. Il voulait la mettre en boule, la jeter dans un corbeille, et fuir de cette pièce pour les laisser régler le problème sans lui. Mais il ne pouvait pas faire ça. Ça aurait été lâche. Et Asch avait au moins un truc pour lui... Il n'était pas un lâcheur, et il ne manquait pas de courage. Alors malgré les sentiments intenses et indéfinis que lui procurait cette situation, malgré la panique qui s'emparait de lui tandis qu'il posait les yeux sur les lettres écrites de la main de sa traitresse de mère, il tint bon, et lut jusqu'au bout. Lorsqu'il replia la feuille de papier, muet, la bouche sèche, ses doigts tremblaient et semblaient incapables de faire une pliure correcte. Son attitude pourrait peut-être sembler disproportionnée aux autres... Asch s'en fichait. De toute façon, il n'y pouvait rien. Il savait que Mugen comprendrait la violence de ses réactions physiologiques et psychologiques et ça lui suffisait. Le souvenir de Rachel, son indifférence, rappelaient à lui le souvenir de sa récente dépression et les réminiscences le déchiraient. D'autant que Asch n'arrivait toujours pas à se situer vis-à-vis de ses parents. Il aurait dû les détester... Mais il les haïssait autant qu'il les aimait. On ne balayait pas si aisément vingt-quatre ans de passé commun et d'adoration-admiration limite malsaine. Tout comme Asch était incapable de balayer les sentiments qu'il ressentait pour Mugen, et toute la loyauté dont il était capable, qui avait définitivement changé de cible. En définitive, c'était le choc des titans qui se passait en direct live dans sa tête. On pouvait presque voir ces forces contradictoires se heurter l'une à l'autre, formant comme une aura ouragantesque autour du jeune homme égaré.

Si Mugen était certain que Asch serait venu même si il ne le lui avait pas demandé...Ce n'était pas le cas du principal concerné, lequel n'en menait décidément pas large rien qu'à cause d'un nom prononcé et de quelques mots écrits sur du papier. C'était dire l'influence que pouvait encore avoir ce dragon de Rachel sur lui, même après qu'il se soit détaché de son autorité comme de son aura néfaste... Le ton de Mugen... L'idée d'une intervention armée... la manière dont il parlait de sa mère, même si Asch savait qu'il avait raison de le faire... Asch finit par relever la tête, pour observer Mugen avec l'air de lui lancer un SOS silencieux. Bien sûr Asch ne s'en rendait pas compte: c'était foncièrement inutile de lancer des SOS visuels à un aveugle. Il tenta de prendre la parole... Mais sa voix resta coincée au fond de sa gorge. Il ne pouvait pas le faire. Mais il ne voulait pas l'admettre, par peur de décevoir Mugen, et de passer pour un couard. Il avait déjà suffisamment honte de la faiblesse dont il avait fait preuve ces derniers temps...

Paralysé, il baissa la tête, et se figea.
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Mugen Shôryû
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MessageSujet: Re: Shadow Zone [pv Sayuri / Asch]   Shadow Zone [pv Sayuri / Asch] I_icon_minitimeVen 22 Avr - 22:19

Le ton de Mugen était dur, autoritaire. Ce n’était pas normal, et Antarès le savait bien. Il connaissait le Despranon depuis avant sa promotion, et l’avait rarement vu aussi sérieux. Il ne plaisantait pas : la mission qu’il leur confiait était à la fois extrêmement dangereux mais aussi très importante. Alors, il hocha seulement la tête quand il entendit Mugen lui donner son rôle dans l’opération à venir. Appui ? Mais… Seul ? Là, Anta était plutôt perplexe. Néanmoins, il attendit de voir les réactions de son frère du Troisième et de sa délicieuse Commandante. Il fut plutôt déçu, en réalité. Sayuri, toujours aussi dévouée, acquiesça sans réellement poser de question, et Asch était tout simplement choqué. Anta ne pouvait quand même lui en vouloir… et même Mugen comprenait cette réaction, qui était tout à fait normale. Asch aurait été insensible et à la limite de l’humanité s’il avait accepté simplement, ou qu’il se soit jeté sur l’occasion comme un mort de faim pour en profiter et tuer ses parents. En clair, s’il avait réagi comme Mugen il y a quelques années.

Hésitant, Antarès leva quand même la main, comme un gosse, pour demander le droit à la parole. L’Alpha semblait dubitatif devant ce geste, et derrière le néant du verre de ses lunettes, on aurait presque pu voir un haussement de sourcil. Hmm ?

« Oui… ? »

Antarès baissa la main, et demanda timidement - ce qui ne lui ressemblait pas, pas plus que le sérieux avec lequel Mugen s’exprimait aujourd’hui :

« Je vous servirais de soutien, oui, mais est-ce que j’aurais des effectifs pour m’assister ? »

La question n’était pas idiote, et le Despranon sembla oublier instantanément l’air stupide d’Anta quand il avait levé la main comme un gamin au lycée. Après quelques secondes de réflexion, il annonça finalement :

« Deux hommes, pas plus. On ne peut pas non plus débarquer en force, ils soupçonneraient quelque chose. Déjà qu’ils auront des soupçons sans qu’on fasse rien… En tout cas, si tu le peux, tu pourrais tenter de désactiver les dispositifs anti-magie. Ils seront protégés, bien sûr, mais j’ai confiance. Asch pourrait t’aider… »

L’attention de Mugen se porta alors sur Asch, vers qui il tourna la tête, sans pourtant qu’il ait besoin de le faire. Sa voix se fit plus douce, moins militaire :

« Si tu ne veux pas participer, c’est pas grave. Je dépêcherais quelqu’un d’autre. Si tu nous rejoins, tu resteras dans le groupe de soutien avec Antarès, jusqu’à la mise en œuvre du plan B. »

Le plan B, hein ? Il était impossible de savoir si Mugen avait eu ses plans d’action directement en lisant la lettre, ou s’il inventait tout au fur et à mesure. Le connaissant, la bonne réponse était sûrement la deuxième.

« Le plan B, c’est l’attaque. A partir de ce moment-là, Asch tu reviendrais sur nos positions à moi et Sayuri. J’irais à la rencontre de Rachel avec la Commandante, pour lui faire croire à ton absence. Antarès, toi tu te chargeras d’anéantir le plus de dispositifs anti-magie. Si la situation dégénère, replies-toi. »

Antarès hocha la tête. Mugen marqua un temps de pause, ayant pour l’instant fini de faire son briefing. Evidemment, les questions étaient les bienvenues, ne serait-ce que pour avoir la date - par exemple ?
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Sayuri Sunadokei

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MessageSujet: Re: Shadow Zone [pv Sayuri / Asch]   Shadow Zone [pv Sayuri / Asch] I_icon_minitimeSam 23 Avr - 16:29


Trop de stratégie. Beaucoup trop de stratégie. Et pourtant Sayuri devait faire comme si elle avait tout comprit. Pour garder son poste, et son honneur. Surtout devant l'Alpha (que penserait-il en voyant que celle qu'il avait choisi pour l'accompagner était incapable de comprendre quelques phrases qui avaient l'air si simples pour lui ?). Surtout devant Asch. Et... Antarès. Oui, devant lui aussi elle ne devait pas perdre la face. C'était elle la commandante, l'exemple, l'image de la perfection même. Elle devait comprendre. Allez petit neurones cachés sous une trop grosse quantité d'hormones, sortez de là et mettez vous en marche une bonne fois pour toutes...
Prenant un air détaché et sévère comme chacun des individus présents dans le bureau (technique de mimétisme pour ne pas se faire remarquer), Sayuri hocha brièvement la tête d'un air entendu. La seule chose qu'elle avait comprit en réalité était sa position aux côtés de l'Alpha et ça lui allait très bien. Pas question de le lâcher d'une semelle, d'autant plus qu'à mesure qu'il expliquait son plan cette mission s'annonçait toujours plus périlleuse. Il n'y avait qu'à voir la tête que tirait Asch à cet instant précis. Sayuri s'amusait d'ordinaire à prétendre qu'il avait un teint pâle voire terne, bien que ça ne soit pas le cas, dans l'unique but de le faire rager. Pour le coup, une telle plaisanterie aurait été plutôt proche de la réalité. Son épiderme légèrement halé d'ordinaire venait de perde d'un coup une bonne partie de sa pigmentation.

Quand Antarès leva la main, Sayuri fut comme expulsée de ses réflexions. Elle braqua son regard sur le rouquin-bis, accrochant ses lunettes à l'une des poches de sa veste, et fit un énorme effort de concentration pour écouter la réponse fournie par Mugen. Mais la jeune femme avait beau faire, il lui était impossible d'enregistrer autant d'informations au si peu de temps. Elle avait déjà oublié en partie le but de la mission, son cerveau n'ayant enregistré qu'un seul but : obéir et protéger. Cela s'annonçait dangereux. Surtout pour la commandante d'ailleurs qui était déjà prête à foncer dans le tas.
Il lui faudrait pourtant rester calme, et à défaut de savoir à l'avance ce qu'elle devrait faire elle se contenterait d'écouter les instructions au fur et à mesure. L'anticipation, c'était pas vraiment son truc. Elle était un buffle qui une fois lancé à pleine vitesse ne pouvait plus s'arrêter, un bélier, un bourrin sans cervelle qui ferait le mouton patiemment en attendant une ouverture. Prendre Sayuri avec soi pour une mission délicate qui réclamait de la subtilité n'était pas forcément un très bon choix à cause de son esprit formaté. Mais qui sait, l'instinct pouvait faire des miracles...

L'espace d'un instant, avant que son cerveau ne devienne aussi vide qu'à l'ordinaire (elle s'était déjà beaucoup concentrée pour comprendre ce qu'on lui demandait et pourquoi, sans vraiment de résultat d'ailleurs), Sayuri sentit une question poindre tout au fond des méandres de son esprit. Quand faudrait-il partir et combien de temps avait-elle pour se préparer ? Mais fidèle à elle même la jeune femme l'oublia presque aussitôt, assaillie par un autre besoin pressant d'obtenir une information d'un autre genre :

-Quel genre d'armes devons-nous emmener Monsieur ? Faut-il prévoir quelque chose de puissant et bruyant ou efficace et silencieux ? Voulez-vous plutôt des armes de jet ou des armes à feu ?

Elle aurai pu continuer ainsi pendant de longues minutes. Les armes c'était son dada. Son quotidien n'avait été fait que d'initiations à diverses techniques de combat, pendant une longue période de sa vie. Et si elle maîtrisait assez bien l'affrontement au corps à corps (quoi que de manière assez chaotique et personnelle), elle aimait tout particulièrement les armes. Leur diversité et leurs emplois multiples la fascinaient tant et si bien qu'elle ne sortait jamais plus sans au moins un pistolet automatique, et on ne compte plus les fois où sa simple apparition avec un énorme lance grenade au milieu de Modula avait créé une sorte de panique générale alors qu'elle n'était qu'en patrouille.
Oui, Sayuri vouait une affection démesurée pour tout ce qui faisait des dégâts. Freud et comparses pourraient bien se pencher sur son cas, d'ailleurs ils trouveraient beaucoup de choses à dire pour justifier une telle attitude. Il n'y avait qu'à voir les étoiles qui brillèrent dans ses yeux l'espace d'un instant, telle une gamine le soir de Noël, à la simple idée de pouvoir embarquer un nouveau joujou de gros calibre.
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MessageSujet: Re: Shadow Zone [pv Sayuri / Asch]   Shadow Zone [pv Sayuri / Asch] I_icon_minitimeDim 24 Avr - 8:35

Il continuait de fixer le sol sans réussir à en détacher ses prunelles. Les autres lui semblaient loin, très loin. Il entendait leurs voix comme si elles lui étaient parvenues depuis l'autre bout d'un couloir gigantesque... et pourtant, il était toujours là, assis sur cette foutue chaise, bien qu'en état de choc. Il fallut que Asch entende son prénom, finalement, pour réussir à se rendre compte qu'on lui parlait et qu'il fallait qu'il écoute ce qui se disait, d'autant que ce qui se décidait maintenant serait d'une importance cruciale pour la suite de la mission. Le rouquin releva la tête, tentant en vain de humecter ses lèvres qui avaient profité de son trouble pour s'assécher. Les turquoises égarées de ses yeux se perdirent dans les lunettes noires qui faisaient face. C'était toujours aussi inutile, mais c'était un réflexe dont Asch ne parvenait pas à se départir. C'était assez difficile de prendre conscience une bonne fois pour toute que la "vision" de Mugen n'avait absolument rien à voir avec la partie d'anatomie qu'on attribuait généralement à ce sens...

Il n'en menait toujours pas bien large. Il voulait fuir, il voulait se boucher les oreilles et nier ce qu'il venait d'entendre... Il voulait juste ne plus avoir à se poser de questions au sujet de l'Opale et encore moins au sujet de ses parents... Il aurait juste voulu pouvoir faire sa vie à côté sans plus avoir à se coltiner tous les soucis qui avaient fini par le rendre dépressif à la longue... Le truc, c'est qu'il ne pouvait pas faire ça. Il le savait pertinemment. Faire l'autruche, ça allait un temps, mais dans le long terme, ça ne faisait qu'aggraver la situation. Asch tenta donc de recoller les morceaux dans sa tête, vu qu'il n'avait suivi qu'à moitié les précédentes explications... Il avait compris qu'il devrait aider Antarès... Mais quelle serait son assignation déjà..? Ah oui, c'est vrai... La désactivation des.. ... . Désactivation des artefacts anti-magie..? Mais ça ne signifiait pas rester en retrait et ne rien voir de ce qu'il se passait en réalité, ça..? Asch fronça les sourcils. Il n'avait pas mis longtemps à déceler ce qui était - au moins de son point de vue - une faille dans le plan de Mugen, qui avait sans doute dû vouloir l'épargner, ou bien tenter de faciliter les négociations mais... Non. Non, non. Asch ne pouvait pas faire ça. Si il n'était pas certain de réussir à faire face, il comptait au minimum essayer. Et il était juste hors de question qu'on le laisse en arrière, et en seconde ligne, alors que sa mère et l'organisation qui avait justifié les vingt-quatre premières années de sa vie étaient à quelques mètres de lui seulement, en train de pseudo-négocier avec l'homme pour lequel il ne s'était pas encore purement et simplement suicidé. De toute façon, il n'arriverait sans doute pas à se retenir et risquerait de quitter le groupe de soutien pour débarquer comme un boulet de canon dans la pièce principale alors même que le plan B - auquel il n'osait même pas penser - n'aurait pas débuté.

"Je vais venir. Je peux le faire."

Sa voix avait fini par s'élever, plus grave et plus sûre qu'il ne l'était lui-même. Elle semblait avoir coupé l'atmosphère en deux parts égales... être tombée comme un couperet. Asch avait lui-même été déstabilisé par sa propre réaction. Les mots résonnaient à ses oreilles, et intérieurement, il se sentait paniquer, ou au minimum suffoquer. Il avait dit qu'il le ferait, quant à savoir si il pouvait le faire... Il essayait surtout de s'en convaincre lui-même. Ça ne s'était pas entendu, mais si on était suffisamment attentif au rythme de sa respiration ou bien à la lueur de doute au fond de son regard trop expressif, on pouvait vite comprendre que le rouquin n'était pas aussi confiant qu'il essayait d'en avoir l'air. Il décida de continuer: Il ne pouvait décemment pas accepter le plan que Mugen avait proposé, n'en déplaise à la commandante qui souffrait relativement peu qu'on daigne contrarier un despranon. Bon sang... Heureusement qu'elle n'avait pas été là lors de certaines scènes plus ou moins privées, car elle aurait sans doute grillé un fusible. Asch savait être très contrariant lorsqu'il le voulait...

"Mais c'est tout ou rien. Soit je viens, soit je viens pas. Il est hors de question que je reste en retrait. Elle me méprise déjà suffisamment comme ça... Et si je dois débarquer pile au moment où les choses se corsent... J'y arriverai pas."

Il n'avait d'autre choix que de l'avouer... Sa voix s'éteint subitement, et de nouveau, il baissa légèrement les yeux pour les poser sur le sol, égaré, préoccupé. Rien que l'idée d'une opération militaire le mettait mal à l'aise. Il n'était pas encore suffisamment sûr de lui et de ses convictions personnelles pour porter la main sur ses parents, ou contrarier l'organisation à laquelle il avait déjà involontairement arraché trop de vies, lors du fiasco qui lui avait valu sa rencontre avec l'Alpha. Il avait beau, comme tout le monde ici, être de la catégorie des bourrins de service... L'idée d'un combat contre l'Opale le répugnait au plus haut point. Si bien qu'il prit un peu peur, en fait, lorsque la commandante Sunadokei commença à s'exciter au sujet du matériel à emporter sur place.. Bon sang! Ça allait être un massacre, à ce rythme... Le cœur battant à tout rompre, Asch posa les coudes sur les genoux, et prit son front dans ses mains. Il essayait de garder son calme, mais la tension était clairement audible dans sa voix, alors qu'il répondait sans même qu'on lui ait demandé son avis. Il n'avait pas vraiment pu s'en empêcher...

"Bon sang tout, mais quelque chose de discret! Je les connais. Ils accepteront sans problème l'idée que nous portions des armes non-magiques pour nous mettre sur un pied d'égalité qui évitera à tout le monde d'avoir envie de débuter les hostilités... Par contre si on les provoque avec des armes trop visibles ou trop tape-à-l'œil... On peut directement passer au plan B. L'Opale est trop fragilisée. Ils ne prendront pas le risque de perdre leur leader. Je suis sûr qu'ils auront préparé le terrain. Ils ne prendront pas le risque de tuer un despranon, mais il faut compter sur les bombes fumigènes..."

... pour endormir les témoins en cas de fuite. Et la zone dans laquelle la rencontre serait préparée serait sans aucun doute transformée en véritable forteresse pour éviter à l'armée de réussir toute opération massive à l'extérieur. D'ailleurs, le bâtiment ne serait sans doute pas seul à avoir été bourré de dispositifs anti-magie... Ce serait sans doute le cas de toute la zone. Et Rachel devait avoir un plan de secours pour s'enfuir en cas de problème... Un hélico? Elle l'avait déjà fait... Asch s'en souvenait parfaitement. A l'époque, utiliser ses neurones lui avait semblé trop fatiguant et il avait laissé ce travail à d'autres... Mais maintenant, tout cela lui semblait plus qu'évident. Oui... Il connaissait très bien les habitudes de l'Opale Maudite, ainsi que celles de sa génitrice. Et ce n'était pas pour le rassurer.
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Mugen Shôryû
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MessageSujet: Re: Shadow Zone [pv Sayuri / Asch]   Shadow Zone [pv Sayuri / Asch] I_icon_minitimeSam 7 Mai - 20:45

Le plan de Mugen était bien imparfait, c’était certain, mais d’habitude, ce n’était pas vraiment lui qui les concevait. Enfin, ça faut pas le dire. Bref, on trouvera bien comme excuse qu’il était plus habitué aux groupes Senshi plutôt qu’aux Densetsu qu’il ne connaissait que depuis peu. Tout comme lui, Antarès et Sayuri étaient prêts à le suivre, et la Commandante n’hésita pas à mettre les pieds dans le plat. Tant mieux. Mugen aimait ça, les questions : ça permettait d’y répondre tout de suite :

« Il vaudrait mieux être discret, Commandante. Quelque chose de silencieux, voire même de totalement fourbe ferait l’affaire. Des armes à feu légères, et des couteaux de survie. Un chacun minimum. »

Par ‘couteaux de survie’, Mugen entendait bien sûr le fameux couteau ‘slide’ à monofilament, qui pouvait couper à travers n’importe quel matériau. En tant qu’amateur d’armes blanches, Mugen n’avait pas pu louper l’arrivée d’une telle arme au Panthéon. Cela dit, la suggestion de Sayuri n’était pas non plus idiote. Des armes de jet… Pourquoi pas ? Du moment qu’ils ne se trimballaient pas avec des arcs de deux mètres de long… L’Alpha agita la main distraitement :

« …et si vous voulez une arme de jet allez-y, du moment qu’elle se camoufle facilement. »

Ainsi, la réunion allait bon train, lorsque fatalement, Asch prit la parole, et intervint significativement dans le débat. Tout d’abord pour confirmer le fait qu’il viendrait bien avec eux, sans souci. Mugen hocha la tête à cette affirmation, cachant son soulagement derrière la solennité militaire qu’on lui avait inculquée à l’Armée du Gouvernement. La suite fut moins formelle : Asch émit une objection, de celle que les novices ne se permettraient pas. Cela dit, comment ordonner à Asch de se taire quand il s’agissait de sa propre famille ? Mugen hocha la tête, compréhensif :

« D’accord. Antarès, ça ira ? »

Ce dernier hocha également la tête, non sans lancer un sourire étrange à Asch. Bon, en tout cas c’était sympa de sa part de laisser partir le rouquin au front sachant que lui allait sûrement se galérer en arrière-plan. Enfin, quand Asch prit une troisième fois la parole, c’était pour revenir sur le fait qu’il fallait être discret avec les Raizer. Mugen le laissa parler, attentif - et également admiratif, d’une certaine manière - avant de lui répondre :

« Je te laisse faire pour le choix des armes : c’est toi qui aura le dernier mot. Mais je pensais… On devrait avoir besoin d’un appui, comme d’un détachement du Sixième Escadron, qui serait posté à une certaine distance, non ? Si tu es d’accord, tu iras passer le mot. »


Un peu de responsabilités, enfin, pour qu’Asch sache que Mugen lui faisait vraiment confiance. Il n’ignorait pas, bien sûr, que beaucoup au Panthéon ne lui trouvaient aucune légitimité, ni compétence. L’Alpha soupira et ajouta cette petite phrase qu’il n’aurait pas voulu prononcer :

« Et si on te fait des difficultés, menace-les d’un de mes légendaires coup de pied au cul. Le premier troufion qui remet en cause ton rang, je le vire, alors te laisse pas faire. Même si je sais que c’est pas ton genre. »

Ca, c’était certain : Asch n’allait pas se laisser marcher sur les pieds, mais il arrivait encore à perdre du temps et de sa précieuse patience sur des imbéciles incompétents qui n’étaient pas foutus de rester à leur place. Dommage pour eux.
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Sayuri Sunadokei

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MessageSujet: Re: Shadow Zone [pv Sayuri / Asch]   Shadow Zone [pv Sayuri / Asch] I_icon_minitimeMer 11 Mai - 8:37


Un éclat de mécontentement passa brièvement dans le regard couleur d'encre de Sayuri. Elle avait détourné les yeux évidemment, pour ne pas laisser à qui que ce soit l'occasion de le voir, mais c'était indéniable : quelque chose la chiffonnait. Ce n'était qu'un détail, vraiment pas de quoi faire un drame, pourtant cela hantera la jeune femme jusqu'à la fin de la journée. Voire plus.
Croisant les bras sur sa poitrine bien garnie, non sans bousculer un peu les lunettes de soleil accrochées là en manquant de les faire tomber par sa négligence, Sayuri se mit à contempler le paysage extérieur à travers la fenêtre, le visage toujours aussi inexpressif. Quelle erreur avait été commise par ses collègues dans les cinq dernières minutes ? Aucune, à priori.
Cela ne l'empêchait pas d'être vexée pourtant. Asch semblait avoir la priorité sur elle, et elle n'aimait pas ça. Il n'était un soldat, un vulgaire soldat. Dans le schéma mental de Sayuri, c'était à elle, la Commandante du Troisième Escadron, de se charger des détails...
Mais soit. Asch décidait des armes à emporter, la privant du plaisir de s'armer de son dernier bijou destructeur. Et Asch décidait aussi de la présence ou non d'éléments du Sixième Escadron, ces attardés mentaux qui mettaient Sayuri sur les nerfs à la moindre de leur apparition. Cela laisserait un peu plus de marge de manœuvre à la jeune femme pour s'assurer de la sécurité de l'Alpha, le grand Asch se débrouillerait bien tout seul pour sa propre survie ! Si le Despranon décidait de compter autant sur lui, on pouvait espérer que le rouquin soit effectivement assez doué pour en pas chopper une balle perdue.

Trop vexée pour réfléchir de manière ordonnée, Sayuri ne semblait plus vraiment d'humeur à considérer Asch comme digne de bénéficier de son attention ni de sa protection. Parfois elle semblait n'avoir jamais vraiment grandit malgré toutes les épreuves qu'elle avait traversée. Comme si la vie n'était qu'un immense terrain de jeu qui n'avait été construit que pour elle, dans le but évident de montrer à tout le monde combien elle était géniale...
Antarès l'interrompit dans son élan de mégalomanie en lâchant un « Bon » assez sonore, avant de demander à quel jour était fixé le départ. Tournant alors le dos à la fenêtre, Sayuri sembla reprendre enfin pieds sur la terre ferme. Mine de rien, l'information l'intéressait aussi. Roux-bis s'en aperçu d'ailleurs, et un sourire de contentement s'esquissa légèrement sur ses lèvres, pas peu fier visiblement d'avoir réussi à attirer l'attention de la Commandante.

-Techniquement on aurait au moins besoin de vingt-quatre heures pour se préparer, Monsieur.

La jeune femme tourna la tête vers Mugen, les sourcils légèrement froncés. Elle était la première à vouloir foncer dans le tas le plus vite possible d'ordinaire, mais aujourd'hui elle n'en avait pas le droit. Les enjeux étaient trop importants. Ces derniers temps le Gouvernement avait subit des pertes bien trop graves, et il n'était pas question de le priver de l'Alpha à cause d'une erreur de précipitation.

-Pas seulement pour nous, mais aussi pour le Sixième Escadron. Ils auront sans doute besoin de se préparer, et l'information ne leur étant pas encore communiquée cela risque de prendre un peu de temps.

Oui, le terme de Sixième Escadron avait un peu de mal à passer. Elle l'avait en travers de la gorge car dans le fond, c'était au Troisième de s'occuper de cette mission de protection. Et sans doute sa vexation à l'égard d'Asch n'était-elle qu'une sorte de façade pour ne pas montrer que ce choix l'avait blessée. Doutait-on une fois de plus de ses compétences ?


Dernière édition par Sunadokei Sayuri le Mer 11 Mai - 17:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Shadow Zone [pv Sayuri / Asch]   Shadow Zone [pv Sayuri / Asch] I_icon_minitimeMer 11 Mai - 16:26

La bonne nouvelle, c'était que Mugen semblait être d'accord avec Asch quant à la nécessité de n'amener que des armes discrètes sur place. Le discours du roux apportait une nuance: Il n'était pas nécessaire de ne porter que des armes masquées. Au contraire: c'était même plutôt déconseillé. Les membres de l'Opale Maudite trouveraient étrange de voir leurs "invités" arriver les mains nues étant donnée l'importance de l'entrevue. Ils se méfieraient d'autant plus. Si tout le monde était un peu armé mais pas trop, ça forçait les deux camps à garder leurs distances, à rester prudent, et à respecter la trêve instaurée. Sur ce coup-là, il fallait faire en sorte d'être à armes égales - du moins en apparence. Et Asch était bien placé pour savoir que Rachel ne fournissait généralement pas à ses gens des bazooka et autres lance-roquettes...

Enfin... Pour l'instant, pour Asch, il était surtout question de faire respecter ses volontés. Il n'avait pas vraiment l'impression d'être en train d'abuser de son statut, qui de toute façon n'était même pas officiel: On lui donnait le choix de venir ou de ne pas venir. Il pouvait bien mettre des conditions sur sa participation, puisqu'il avait aussi la possibilité de passer son tour sans autre forme de procès... Enfin. C'était comme ça qu'il voyait les choses du moins. Après, si l'Alpha avait voulu le forcer à participer à la mission tout en restant au second plan, certes, Asch aurait pu frôler l'insubordination en refusant d'obéir, quitte à hausser le ton et à partir sur une dispute qui n'aurait sans doute rien eu de professionnel. Il n'avait jamais été très doué pour respecter les ordres. Ces temps derniers, il faisait des efforts, mais lorsque ça concernait l'Opale, et Rachel, il était bien incapable de rester de marbre comme, en théorie, il l'aurait dû. Bref... Pas vraiment conscient que sa demande avait pu paraître culottée aux autres, Asch tourna brièvement les yeux sur Antarès, sur le visage duquel il vit passer une expression qui le laissa perplexe. Le jeune homme retint comme il le put une grimace qui était une sorte de mixte entre gêne et inconvenance: Qu'est-ce qu'il avait à le regarder comme ça, celui là? Il était quand même pas au courant pour... Non. Il n'était sans doute pas. Asch était parano... Depuis qu'il était avec Mugen, il avait l'impression d'avoir cette information gravée sur le front. Mais c'était pas vraiment possible que ça se voie sur sa gueule, quand même... Alors il devait certainement voir le mal partout, même là où il n'était pas. Malgré qu'il fit son possible pour rester neutre, Asch accusa le coup. Il aurait certainement dû remercier Antarès, mais il ne le fit pas: selon lui, il n'était qu'un pion facilement remplaçable. On pouvait bien mettre un autre à sa place pour aider le roux numéro deux dans sa tâche: ça ne changerait certainement pas grand chose au résultat de la mission - si ça se trouve, ça allait même l'améliorer.

Donc, c'était définitif. Il viendrait avec Mugen et la commandante... Il rencontrerait sa mère en chair et en os pour la première fois depuis qu'il avait changé de camp... Cette prise de conscience créa une boule d'angoisse dans sa gorge. Ses entrailles se mirent à grouiller comme des serpents. Il tenta d'inspirer, puis d'expirer fortement pour évacuer la peur panique qu'il s'infligeait tout seul - puisqu'il était le seul responsable du changement de plan. Puis Mugen revint sur cette histoire d'armes, lui donnant des responsabilités auxquelles il était loin de s'être attendu. Il écarquilla légèrement les yeux faute à la surprise.

"Mais..? Je..."

Il aurait le choix des armes, et il devait se charger en personne de prévenir le 6ème escadron de sa participation... Non pas qu'il se sentit incapable de le faire, mais il se demandait si ce n'était pas une mauvaise idée... L'écouterait-on, même si il donnait le meilleur de lui-même..? Et si on l'écoutait... Que se passerait-il si il disait une connerie plus grosse que lui qui entraînait la mort de plusieurs dizaines de soldat? Bon, d'accord. Si il pensait à des trucs pareils, c'est qu'il n'était pas si sûr que ça d'être capable de faire ce boulot correctement... Il tenta d'évacuer cette pensée. Selon le psy, son manque de confiance en lui maladif était la principale raison de ses échecs, et pas le contraire. Si Asch n'était pas très doué pour écouter les conseils des autres, quand ça concernait la vie d'autrui, il était capable de mettre sa fierté et son caractère de merde de côté. Il fit donc comme si tout cela ne le stressait pas le moins du monde, même si c'était très loin d'être le cas. Mais avant tout, il écouta patiemment l'Alpha répondre à certaines de ses craintes un peu comme si il avait été télépathe. Un large sourire chaleureux traversa le visage du roux - qui d'habitude n'était pourtant pas du genre souriant. Le souci, c'est que Mugen avait réussi à débloquer un mécanisme dont le principal concerné n'avait jamais eu connaissance jusqu'à présent: il n'avait pas pu se retenir. Désolé si c'était pas très formel... Asch et le formel, ça avait toujours fait quarante-cinq. Non mais! En même temps... Imaginez Mugen en mode rage en train de foutre un coup de pied au cul à un soldat pour le faire voler hors du Panthéon, et ensuite, allez dire que l'image ne vous fait pas rigoler. Ah bon ça vous fait pas rire? Pff... Aucun humour.

"Merci... mais tant qu'à faire je préfèrerais les convaincre par mes propres moyens. Si ils ne veulent vraiment rien entendre, j'aviserai."

Asch ne supportait pas les traitements de faveur: on l'avait déjà dit. Il ne supportait pas non plus les traitements de défaveur, mais il n'était pas totalement idiot: il savait que si il voulait avoir une chance de faire son trou et de gagner la confiance de ses collègues, il ne devrait compter que sur lui-même. On le mépriserait si il se cachait derrière l'Alpha pour gagner le respect des autres... Et lui-même n'y gagnerait pas grand chose. Le souci, c'est que si il voulait se sortir définitivement de la merde psychologique - et de la merde tout court - dans laquelle il était, c'est qu'il allait falloir qu'il parvienne à faire des trucs un tant soit peu gratifiants, dans la vie. Certes Mugen l'aidait beaucoup, mais il avait fait trop de mal - même involontairement - pour savoir s'en contenter. Après... si Asch n'arrivait à rien, il allait sans doute falloir qu'il fasse appel à la menace hiérarchique évidemment... L'enjeu était trop important pour qu'il fasse passer sa fierté personnelle avant la vie de X personnes. Son sourire s'estompa: il avait besoin de détails.

"Que dois-je leur dire? Je me contente de leur raconter ce que je sais et de les laisser s'organiser?"

Ce qui inquiétait Asch... C'était que d'une part, ses conseils ne seraient sans doute pris qu'à moitié au sérieux, et que d'autre part, le sixième escadron n'avait à l'heure actuelle plus de chef. Plus de supérieur hiérarchique dont les capacités avaient déjà été éprouvées. Sans vouloir être méprisant - ce n'était pas son style - ni trop pessimiste - là c'était déjà nettement plus son style - ça risquait d'être la foire. Il craignait une intervention bancale. Son sourire s'estompa d'autant plus: si la commandante ne comprenait pas l'intérêt de faire appel au sixième, ce n'était pas son cas. En fait, si jamais l'Alpha n'avait pas été impliqué, et si jamais il n'avait pas été question d'opter pour les négociations, le troisième escadron n'aurait jamais été principalement concerné par cette affaire qui serait directement arrivée dans les bureaux du sixième, comme elle concernait une organisation criminelle notoire. La présence du sixième escadron n'était pas de bon augure: ça voulait dire ce que ça voulait dire. Ça pouvait mal tourner. TRÈS mal tourner. Et si ça tournait mal, on serait prêt à éliminer les hors la loi et à traquer et intercepter les instigateurs de cette rencontre, autrement dit les chefs de groupe... Autrement dit, sa "très chère mère". Asch était conscient de l'utilité de la démarche... Mais il avait encore du mal à se forger un avis, comme à supporter l'idée de vendre l'Opale. Les idées de l'Opale étaient loin d'être toutes mauvaises. Elles étaient même très loin de l'être... à condition d'être un peu modérées. Il resta pensif, voire même légèrement lugubre, durant quelques longues secondes, durant lesquelles la commandante s'exprima. Asch venait seulement de remarquer qu'elle n'avait pas l'air dans son assiette. Une curiosité sincère perça sous son air renfrogné. Quoi... Que s'était-il passé pour qu'elle se mette à tirer une gueule pareille? Était-ce le stress de l'opération à venir ou bien quelque chose l'avait-il contrariée? Le jeune homme était très loin d'imaginer qu'elle aurait préféré être sous les feux de la rampe: Lui-même se trouvait particulièrement poissard. Si on lui demandait son avis à lui en particulier, c'était pour des raisons tout à fait terre à terre: il avait appartenu à l'organisation depuis son adolescence, et était le fils de ses leaders - et ça, en vingt-quatre années bientôt vingt-cinq, ça n'avait pas changé. Il était donc particulièrement bien placé pour savoir comment ils fonctionnaient: il était le seul ici qui avait déjà eu un point de vue interne à l'organisation ennemie. Autrement dit, tout ce qu'il pourrait révéler aiderait le gouvernement à mieux gérer cette situation.

Le jeune homme ne réagit pas lorsque sa supérieure hiérarchique s'exprima: il avait remarqué le ton légèrement acerbe qu'elle avait pris au moment de citer le sixième escadron mais, vraiment, il ne comprenait pas d'où ce dernier venait. Sans doute de problèmes personnels qui n'avaient absolument rien à voir avec lui et dont il n'avait pas à s'occuper... Surtout que là, d'un coup, il venait de se souvenir d'autre chose. Il releva la tête, pour observer Mugen dans les... non. C'était toujours inutile de regarder ses lunettes, mais Asch avait cessé d'essayer de faire taire ses réflexes, surtout qu'en plus, l'Alpha aurait été capable de trouver ça vexant que Asch se comporte différemment sous prétexte qu'il était aveugle... ou un truc du genre.

"C'est d'autant plus vrai que ça m'était totalement sorti de la tête mais... Je pense que les dispositifs anti-magie seront très largement protégés. Après tout c'est la seule chose qui garantit véritablement leur sécurité... Elye m'a expliqué que généralement, lorsque la protection d'une ressource est jugée critique, la branche spéciale est envoyée pour la protéger. Si les ombres de ma mère ne sont pas à ses côtés, on pourra même partir du principe qu'elles ont été envoyées en renfort pour surveiller l'état des dispositifs. Je dois vous prévenir que l'Opale accorde une importance toute particulière à la communication durant ses opérations... Ils ont un budget "comlink". Autrement dit, si la branche spéciale oppose une quelconque résistance durant l'infiltration, tous les groupuscules seront avertis et ils risquent de passer en mode "fuite" sans attendre. On ne tirera rien d'eux et de plus ça risque de devenir dangereux pour nous."

Asch se tut, histoire de laisser le temps aux autres d'avaler ces informations. A moins de battre l'Opale à son propre jeu et d'utiliser des fumigènes... la mission d'infiltration risquait d'être difficile à accomplir. Et encore. On pouvait compter sur la branche spéciale pour avoir prévu les masques à gaz. Lui, ça lui semblait impossible à réaliser, mais peut-être n'avait-il pas pensé à tout.. Quand on n'était pas mage et qu'on voulait avoir une chance de vaincre les mages, il fallait savoir transformer une mission en opération commando...
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Mugen Shôryû
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MessageSujet: Re: Shadow Zone [pv Sayuri / Asch]   Shadow Zone [pv Sayuri / Asch] I_icon_minitimeJeu 19 Mai - 8:10

Mugen remarqua à la gestuelle de Sayuri que quelque chose n'allait pas. Elle avait été vexée, contrariée, sans que l'Alpha ne sache pourquoi. Ca ne pouvait pas être parce qu'il avait choisi de demander à Asch pour les détails concernant l'Opale quand même... ? Parce que... ça restait ce qu'il y a de plus logique. Même si c'était difficile pour lui, et qu'il pouvait avoir la conscience retournée. Mugen, lui, quand il avait dénoncé son père, n'en avait pas eu, de conscience. Il regrettait seulement la mort de sa soeur Nozomi, d'autant plus qu'elle était morte de sa propre main... L'idée qu'un jour, Asch puisse ressentir cette culpabilité là insupportait Mugen. Mais le Despranon savait également qu'il était forcé de passer par là. La vie était souvent injuste...

Mais pour l'instant, ils n'en étaient qu'à une réunion préparatoire, tout ce qu'il y a de plus informel. Antarès, lui, ne voyait aucun inconvénient à ce qu'Asch ne soit pas avec lui lors de la mission, ni même que ce soit lui qui soit chargé de communiquer avec le Sixième Escadron. Par contre, il était normal qu'il demande dans combien de temps le rendez-vous était fixé. Les vingt-quatre heures demandées par Sayuri étaient elles aussi tout à fait raisonnables, bien qu'il était parfois nécessaire de se préparer sur le chemin. Dans l'armée, certaines missions n'attendaient pas. Heureusement, ce n'était pas le cas de celle-ci. Surtout qu'en effet, il fallait prévenir le Sixième...

« Oui bien sûr, même si le Sixième Escadron n'a pas besoin de détails : ils connaissent déjà assez bien l'Opale je pense, et nous avons surtout besoin de soutien. »

Cela dit, le Despranon ne donnait pas plus de détails. Ca voulait dire qu'il laissait au Sixième le choix de la tactique, et le nombre d'hommes mobilisés. Quoique Asch pouvait également tenter de leur imposer une tactique : il était loin d'être bête, malgré ce qu'il pouvait croire.

« C'est comme tu veux Asch. Tu peux leur suggérer une stratégie, ce serait légitime puisque tu connais encore mieux l'Opale qu'eux. Ou tu peux leur laisser le choix, au risque d'avoir quelques imprévus. »

C'est-à-dire que pour quelqu'un comme le rouquin, imposer son avis était difficile dans un milieu qui avait décidé de le considérer comme un ennemi public. Du coup, la dernière solution possible était de laisser le Sixième Escadron choisir tout seul comme un grand, mais le fait de ne pas avoir de chef augmentait le risque de mutineries, ou sans aller jusque là, de grand n'importe quoi. Enfin, Asch représentait l'Alpha auprès des hommes du Sixième : ils allaient – on l'espère – l'écouter un minimum.

Ce que faisait Antarès, Sayuri et Mugen quand Asch donna des détails sur l'Opale. Eux, plus que les autres, en avaient vraiment besoin. Ils allaient être au contact de cette organisation qui avait la réputation d'être fort puissante, et insaisissable. Ce qui la sauvait encore, auparavant, c'était son relatif pacifisme, depuis quelque temps disparu, même s'ils n'atteignaient pas le degré de violence d'une Ecarlate Mélodie en colère.

Apparemment, les dispositifs anti-magie allaient être sévèrement surveillés. Mugen pariait que dans cette optique, ils en avaient même prévus de secours, au cas où les premiers seraient mis hors d'état. C'était un énorme problème. Antarès était seul, et il était clair qu'il n'arriverait à rien dans ces conditions. Mugen se tourna vers lui, annonçant :

« On laisse tomber les systèmes nihilistes. Ce serait du suicide que de te laisser seul face à ça. »

Cela dit, Mugen n'avait pas vraiment de plan de rechange pour Antarès : surveiller la scène de loin, comme le sniper qu'il était ? Ouais pas mal. Pourquoi pas ? En attendant, l'Alpha avait une idée, une bonne idée, qui balaya un peu le rôle d'Antarès dans cette affaire :

« Ils communiquent via commlink ? Je propose de brouiller les fréquences pour rendre les communications impossibles. Evidemment, ça sera aussi valable pour nous, mais on peut s'en passer, sauf en cas d'urgence. »

Après tout c'était de bonne guerre non ? Bon, ça forcerait l'Armée à travailler sans filets, ou à communiquer par signaux de fumée... Mais...

« Ils nous brouillent notre magie, on brouille leur technologie. Un partout. »
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Sayuri Sunadokei

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MessageSujet: Re: Shadow Zone [pv Sayuri / Asch]   Shadow Zone [pv Sayuri / Asch] I_icon_minitimeVen 27 Mai - 11:06


Sayuri n'écoutait plus que d'une oreille. Plus elle tentait de comprendre comment l'Alpha comptait s'organiser avec Asch, et plus elle peinait à saisir le sens de leurs phrases. C'était trop lui en demander, elle n'avait pas pour habitude de participer à de tels conseils stratégiques. Le dernier en date était celui qui avait rassemblé les plus grands membres du Gouvernement et qui, de son côté, avait abouti à un échec cuisant. N'ayant aucun moyen de remonter le temps et de corriger les erreurs qui avaient été commises, Sayuri devait se contenter de faire avec, en espérant qu'une telle situation ne se reproduise pas. Elle évitait d'ailleurs de trop y repenser maintenant. Les regrets ne font pas avancer.
Son regard sombre se posa sur Antarès, espérant lire sur son visage le même air passif dénonçant une certaine incompréhension, voire de la lassitude. Mais lui-même semblait perdu dans ses propres pensées, n'écoutant que d'une oreille la conversation entre les deux amants. Se rendaient-ils compte qu'ils ne faisaient la réunion qu'à deux ?
Un sourire se dessina sur les lèvres de la Commandante quand il lui vint à l'esprit le vieux dicton disant que l'amour rend aveugle. Comme par magie leur environnement avait disparu, Asch et Mugen étaient loin, dans une autre dimension, et Sayuri n'était qu'une humble spectatrice.

D'un pas léger la jeune femme s'approcha d'Antarès, tout en délicatesse pour ne pas déranger les deux autres dans leur intense réflexion. Elle se pencha à son oreille, et y glissa quelques mots, brièvement, dans un souffle. Des ordres, en fait, bien que ça n'en ai pas l'air. « On décidera de qui t'accompagnera, ce soir, dans mon bureau. »
C'était sans doute le point le plus flou de toute la stratégie de l'Alpha. A force de dire une chose puis son contraire, il avait réussi à embrouiller définitivement Sayuri sur la question des effectifs. Les soldats du Sixième devaient-ils remplacer les hommes qu'Antarès était censé avoir à ses ordres le temps de cette mission ? Ou bien le troisième et le sixième escadron se côtoieraient-ils ? Faute d'informations, la Commandante reprenait son rôle et décidait de la marche à suivre. Antarès aurait donc au moins un camarade pour l'épauler dans sa tâche.

Se redressant avec la souplesse féline qui la caractérisait, Sayuri se planta aux côtés du rouquin-bis et attendit la fin de cette réunion qui s'éternisait un peu. Trop de blabla, et l'inactivité de lui plaisait pas vraiment. Surtout s'il fallait prévenir le sixième escadron.
Mais pas moyen d'en placer une sans dire une connerie. Sayuri avait au moins conscience de ça. Brusquer l'Alpha n'était sans doute pas une bonne idée, et il avait l'air tellement impliqué dans cette histoire... Percevant un léger instant de latence, la jeune femme en profita donc pour intervenir, d'une voix peut-être un peu brusque, comme un diable sortant de sa boite :

-Avez-vous encore besoin de moi ? Il me semble qu'actuellement je ne suis plus concernée, et il faut que je me prépare.

Chaque départ en mission de la Commandante nécessitait toujours une heure de paperasses et une autre à expliquer aux autres ce qu'ils devraient faire en son absence. Il fallait qu'elle trouve Tetsuo, qu'elle lui refile les dossiers actuels, qu'elle lui explique la situation pour qu'il puisse éventuellement intervenir de l'extérieur. Il fallait aussi qu'elle s'occupe de son équipement, qu'elle choisisse celui d'Antarès et de son petit copain encore anonyme. Il faudrait même qu'elle organise sa vie privée en prévenant celui qui l'attendait à la maison... Tant de remue ménage pour une petite mission qui, Sayuri le pressentait, se passerait sans heurs majeurs. Elle n'avait pas encore bien compris la signification des dispositifs anti-magie, la concernant. Comme d'habitude elle voulait foncer tête baissée et abréger cette histoire au plus vite.
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MessageSujet: Re: Shadow Zone [pv Sayuri / Asch]   Shadow Zone [pv Sayuri / Asch] I_icon_minitimeVen 27 Mai - 16:28

Si Asch avait été en mesure de prendre du recul et de considérer la situation, il aurait lui-même été étonné de remarquer quel poids avait été le sien dans la tournure de cette réunion. Il n'avait pas vraiment l'habitude d'être celui qui énonçait des stratégies, pour la bonne raison qu'il avait toujours cru ne rien y comprendre. Mais il avait une bonne mémoire. Ce qu'il avait vu... ce qu'il avait vécu... ce que Elye lui avait dit... Tout ce qui lui avait toujours semblé futile, car pas assez concret, et inutile vu son rang au sein de l'Opale... Tout cela était resté dans son esprit, à un stade inactif. Mais maintenant, tout était différent: les difficultés qu'il avait rencontrées l'avaient fait mûrir. Et, surtout, même si Sayuri était un peu paranoïaque alors qu'elle pensait être exclue de la discussion - à laquelle personne ne lui interdisait de participer pour donner un avis si elle en avait un, ou faire une quelconque suggestion - l'enjeu de cette rencontre à venir le forçait à activer ses neurones. L'amour n'avait qu'un lien très indirect là-dedans: Asch voulait que cette rencontre se passe bien. Il voulait, si possible, que les choses ne tournent pas mal, parce qu'il n'était pas prêt à confronter son passé et son présent (voire son futur) au sens propre du terme. Il ne voulait pas avoir à porter la main contre sa mère, il répugnait à porter atteinte à l'Opale... Mais il refusait plus encore que Mugen puisse être blessé - voire pire - lors de cette entrevue. Bien sûr... Asch pensait que jamais l'Opale ne porterait la main sur l'Alpha, mais on n'était jamais à l'abri d'une erreur de jugement, ou d'un accident. Ainsi, il se sentait forcé de dire tout ce qu'il savait. D'une part pour donner plus de chances à la trêve de durer... D'autre part, parce que si ça se passait mal, il fallait qu'ils gardent l'avantage, pour qu'aucune catastrophe n'advienne. En ce but, Asch était pour la première fois en train de trahir l'Opale au sens propre du terme. Il se sentait mal, très mal, même si il ne le montrait pas: Il avait l'impression d'avoir le cerveau en apnée. Il agissait sans réfléchir, sans savoir si c'était vraiment ce qu'il voulait. Il n'y avait plus de retour possible, et il n'en voulait pas. Mais de là à prouver son ouverte inimitié à l'organisation dans laquelle il avait grandi..? Etait-il suffisamment certain de ses convictions pour penser qu'il agissait de la manière la plus juste..? Non... Ses convictions étaient encore vacillantes, pour la bonne raison qu'il avait fait l'autruche le temps de régler d'autres soucis personnels. Et maintenant, il s'écoutait parler, et prenait peur. D'autant qu'il était un véritable moulin à parole, depuis quelques minutes, ce qui n'arrivait VRAIMENT pas souvent. Asch était habituellement du genre peu loquace.

"Je... Je vais leur proposer quelque chose. Il y a des trucs dont je me souviens... Ils pourront pas deviner."

C'était culotté de sa part. En temps normal, Asch aurait eu tendance à penser que plus loin il se trouvait des instances de décisions stratégiques, mieux il se portait, voire mieux tout le monde se portait... Cela dit, il sentait qu'il devait agir. C'était inexplicable, mais il le sentait.

"J'espère juste que ma mère n'a pas changé ses façons de faire depuis que je suis parti. Mais je pense pas qu'elle imagine que je sois capable de sortir tout ça... Dans tous les sens du terme d'ailleurs."

Même si il se renfrogna, il ne se laissa pas le temps de réfléchir. Il aurait plus tard l'occasion de se compliquer la vie en se prenant la tête comme il savait si bien le faire. Il fronça les sourcils et se força à écouter la réponse de Mugen. Il fallait se focaliser sur du concret. Parfois, des tressaillements dans son regard, ou dans ses plus infimes gestes, trahissaient son véritable trouble, mais ça restait très discret.

Il fut rassuré de voir que Mugen se rangeait à son avis. La désactivation des systèmes nihilistes risquait de se solder sur un échec critique. Pour le coup, Asch était content d'y avoir pensé... si il ne l'avait pas fait, la rencontre se serait transformée en bain de sang en l'espace de quelques minutes à peine. Cela dit le système de comlink n'était pas infaillible... Asch n'était pas loin d'avoir une idée, mais Mugen fut plus rapide que lui à mettre en ordre ses pensées. preuve que Asch avait encore besoin de se muscler un peu les neurones avant d'être capable de jouer dans la cour des grands à vitesse standard. Il eut un sourire face à l'ironie de la réplique de l'aveugle. Il avait tout à fait raison:

"Ils ne pourront rien répondre à ça, ils ne pourront même pas se plaindre. Autant dire qu'ils seront pris à leur propre jeu."

La commandante - qui n'avait pipé mot jusque là - décida de sortir de son mutisme. Asch se tourna, pour la regarder. Elle était sur le départ... Et d'une manière qu'il lui était impossible de comprendre, Asch avait l'impression de percevoir une sorte de mécontentement dans son attitude. A moins que ce soit juste l'expression de son caractère de cochon..? Après tout Asch était relativement mal placé pour reprocher à quiconque d'avoir l'air de mauvais poil, alors qu'il l'avait lui-même au naturel. L'interrompant presque, Asch rajouta:

"J'ai juste un truc à rajouter... Après je pense que le rôle du troisième sera suffisamment défini. Les connaissant, ils auront sans doute posté des dispositifs anti-magie à l'extérieur du bâtiment histoire de sécuriser doublement la zone, et d'élargir le périmètre d'action. Mais ils vont avoir besoin de tout le monde sur place une fois que ça aura commencé... Donc les dispositifs en question seront mal surveillés, à quelques caméras près... Disons que si on les désactive, en cas de pépin, on pourra agir plus rapidement."

Il commençait à avoir une idée assez concrète de ce qu'il allait dire au sixième en fait... Concernant les dispositifs internes... et de quelques faiblesses dont il serait sans doute utile de tirer parti. Bon. Il avait pas encore les idées méga claires... Mais ça commençait à prendre forme tout doucement. Même si il allait sans doute devoir se taper une migraine volontaire pour sortir un truc intelligent dans les temps...

"... Pour le reste, j'essaie de faire au plus vite. J'ai... encore besoin de réfléchir, j'ai pas trop l'habitude de ce genre de trucs. Mais dès que c'est fait, je vais voir le sixième, et je vous fait un rapport de ce qui a été décidé au final..."

Merde. Il allait encore devoir écrire. Il détestait ça. Mais bon... C'était pour une cause urgente. C'était tout de même pratique d'avoir deux interlocuteurs à qui parler... Ainsi, Asch avait pu utiliser le "vous" sans avoir l'impression d'être revenu plusieurs semaines en arrière dans sa relation avec Mugen. Les formalités, c'était vraiment trop chiant... Enfin bon. En attendant la réunion était sur le point de se terminer, ce que Asch n'était pas sûr d'apprécier des masses: il allait bientôt se retrouver face à ses doutes, et il redoutait le moment où ça allait arriver.
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Mugen Shôryû
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MessageSujet: Re: Shadow Zone [pv Sayuri / Asch]   Shadow Zone [pv Sayuri / Asch] I_icon_minitimeLun 30 Mai - 12:38

La réunion prenait une tournure à laquelle Mugen n’avait pas songé. A vrai dire, il n’avait pas pensé que le rôle d’Asch se révélerait aussi important en terme de tactique, et une fois la claque passée, il s’était décidé à lui donner plus de marge de manœuvre, notamment en ce qui concernait le Sixième Escadron, un régiment étêté dont Mugen n’ignorait pas le potentiel. Asch allait avoir peut-être du mal à se faire respecter là-bas, mais les ordres restaient les ordres, et les quelques cas de mutineries étaient sévèrement punies au sein de l’Armée Gouvernementale.

Cela dit, c’était omettre également Sayuri, Commandante du Troisième Escadron, présente à cette réunion, où manifestement elle ne se sentait pas à sa place. Pourtant, Mugen aurait besoin d’elle et d’Antarès tout autant que d’Asch, même si la Commandante n’était pas aussi patiente et calculatrice que ses équipiers. Sentant le malaise de Sayuri - et entendant vaguement ses chuchotements - Mugen voulut s’adresser à elle. Cependant, elle fut plus rapide :

« A vrai dire, je pense qu’il est nécessaire que tu en saches plus sur l’Opale, tout comme moi. Une fois qu’Asch aura fait son rapport sur l’organisation, on pourra tous aller nous préparer. »

La voix du Despranon était douce mais ferme. La réunion n’allait pas s’éterniser de toute façon, puisqu’il embraya directement sur des questions à propos de l’Opale, posées bien évidemment à Asch. Ce dernier émit quelques idées, notamment sur les méthodes de l’organisation dirigée par sa mère. Mugen passa la section ‘ma mère me croit pas capable de ça’ : en entendant ce genre de trucs, il avait des envies de meurtre. Hélas, l’objectif du rendez-vous n’était pas un assassinat, mais bien des pourparlers. Pourquoi ? Aucune idée. On verra bien ce que Rachel aura à dire.

Asch irait donc se débrouiller avec le Sixième : très bien. Mugen hocha la tête en apprenant ça, et approuva silencieusement les idées de son subordonné. Il parla notamment de caméras qui pourraient être mal surveillées, et donc potentiellement vulnérables. Après un autre hochement de tête, l’Alpha se tourna vers Antarès :

« Anta, tu t’en occuperas avec tes hommes ? Sayuri, je veux que tu restes avec moi, pour ma protection rapprochée. Je n’y verrais rien. »

Sans magie, Mugen pouvait se battre, mais il allait être plus rapidement pris de court. Même s’il était capable de tenir tête à un assassin ou un combattant de sa trempe en duel et en aveugle, contre des ennemis multiples avec des armes à feu, ça allait être nettement plus difficile. Bien que la Commandante - à l’instar du soldat Raizer - pense le contraire, Mugen avait besoin d’elle. Surtout qu’il n’avait pas l’intention de prendre Odosaru avec lui, mais une canne-épée, chose qu’il n’aimait pas faire. Ouais, il trouvait que ça faisait un peu tapette, le coup de la canne - sans oublier que ça lui rappelait le fait qu’il était aveugle…

« J’ai aucune autre remarque à faire, Asch. Tu décideras toi-même du rôle des hommes du Sixième. Personne ne t’en voudra, puisque de toute façon ils n’ont plus de chef. Antarès, tu t’occuperas des caméras et de la surveillance de la zone avec tes snipers. Sayuri, tu restes avec moi et Asch, et… tu fais comme d’habitude. T’inquiètes pas, t’es parfaite. »

Sayuri pensait trop souvent être inutile ou faire pire que mieux, mais Mugen n’était pas de cet avis : avec Asch… à croire qu’il était entouré de gens qui se rabaissaient sans arrêt. Cela dit, il était passé en mode conciliant, d’où le ton gentiment ferme qu’il avait adopté. Il est toujours difficile de savoir ce que l’on vaut, et il n’était pas inutile de rappeler à ses hommes à quel point on dépendait d’eux. Sayuri, malgré ses défauts, était une excellente Commandante, qui avait fait ses preuves. Asch pouvait faire aussi une belle carrière, si on lui en laissait la chance. Contrairement à Miss Sunadokei, il portait un nom et un passé qui pesaient sur ses épaules comme une croix… mais l’Alpha ne pensait pas que ça constituait un obstacle majeur. Son père était bien un mafieux pro-Datenshi en prison ! Comme quoi… le passé importe peu.

« Sauf si l’un d’entre vous a quelque chose à ajouter, vous pouvez vous retirer. »

Voilà qui marquait - peut-être - la fin de la réunion.
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Sayuri Sunadokei

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MessageSujet: Re: Shadow Zone [pv Sayuri / Asch]   Shadow Zone [pv Sayuri / Asch] I_icon_minitimeMar 7 Juin - 8:43


C'était tellement évident qu'une fois que l'Alpha le formula, Sayuri sembla hésiter sur la signification de ses paroles. Elle n'avait pas l'intention de le lâcher d'une semelle. Elle le guiderait là où il le désirait, lui signalerait les reliefs inhabituels du sol, et profiterait de sa non-vision pour diriger légèrement les choses à sa façons. Ou comment éviter le pire tout en suivant les ordres.
Il sembla qu'elle comprenait enfin l'ampleur de ce que pouvaient provoquer les dispositifs anti-magie. Asch ne jouerait pas à la bombe humaine, Mugen ne verrait plus rien du tout et perdrait cette sorte de prescience que son étrange pouvoir pouvait lui donner d'ordinaire, et Sayuri elle devrait éviter les coups et les balles. Tous. Sans exception. Pas de seconde ou de troisième chance, chaque attaque pouvait-être mortelle. Ce genre de situation aurait pu la faire tressaillir, voire appréhender cette mission qui s'annonçait corsée. Mais de la bêtise au courage il n'y a qu'un pas, que la jeune femme franchissait aisément dans tous les sens possibles. Elle n'avait pas pour habitude de reculer.

-Je resterais à vos côtés jusqu'à ce que nous revenions au Panthéon, Monsieur. Vous pouvez compter sur moi.

De manière générale, on n'est jamais sûr de pouvoir faire entièrement confiance à Sayuri. D'abord parce qu'on est jamais à l'abri d'une erreur de compréhension de sa part, mais surtout parce que fonctionnant à l'instinct elle est parfois capable de réagir de manière totalement incongrue. Pourtant, fière et solennelle au moment où elle avait prononcé ces quelques mots, elle ne pouvait pas être plus proche de la vérité. Que les Despranons comptent sur elle, et lui fassent confiance, c'était après tout son idéal de vie. Son rêve, qui semblait chaque jour un peu plus inaccessible. Elle ne raterait donc pas une si belle occasion de prouver ses talents de protectrice.
Inébranlable d'ordinaire face à ses supérieurs, la commandante devait pourtant à cet instant offrir un visage étrange, à mi-chemin entre la décomposition et la rougeur avancée. Son regard d'ordinaire franc se posa sur l'Alpha, avant de se figer sur le mur d'en face tout aussi rapidement, et dans sa poitrine bien garnie le palpitant rata un battement pendant que le cerveau carburait pour comprendre le sens exact de la réponse de Mugen. Venait-il réellement de la complimenter ? Est-ce que c'était une invention de son esprit foireux, ou l'Alpha avait-il réellement qualifié la commandante de « parfaite » ?
La jeune femme inspira profondément, et sembla gagner deux ou trois centimètres en se redressant, gonflée de fierté. Il lui en fallait peu. Quelques mots et la voilà prête à remuer ciel et terre pour être digne de ces paroles.
Mais nouvelle hésitation : fallait-il qu'elle le remercie ? Comment était-elle censée réagir à de telles paroles, c'était bien la première fois qu'on lui faisait un compliment aussi direct.
Sayuri ouvrit la bouche et la referma en une seconde.
De nouveau son regard se posa sur l'Alpha, avant de chercher une sorte de soutient auprès d'Asch et d'Antarès. Ses yeux couleur d'encre, brillant, avaient l'air de lancer un appel au secours muet et qui pourtant résonnait bruyamment dans sa petite tête presque vide.
Enfin elle lâcha presque précipitamment un vague « merci », et coupa définitivement le son de ses cordes vocales. Se connaissant elle aurait été capable de ruiner ce moment par quelques mots déplacés. Elle n'avait plus rien à dire pour aujourd'hui, plus rien du tout.
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MessageSujet: Re: Shadow Zone [pv Sayuri / Asch]   Shadow Zone [pv Sayuri / Asch] I_icon_minitimeMer 8 Juin - 9:23

Asch sentit d'un coup le poids de responsabilités auxquelles il n'était pas habitué tomber sur ses épaules. Il s'était mis dans ce "pétrin" tout seul, et il savait pourquoi il l'avait fait... Mais n'empêche que, maintenant, il commençait à se demander si il allait être à la hauteur des promesses silencieuses qu'il avait faites. Ou du moins, il se demandait si il allait être assez rapide. Il fallait qu'il aille vite voir le sixième escadron, et pourtant, avant ça, il fallait qu'il réfléchisse très rapidement aux détails de ce qu'il allait dire à ces soldats qui de base risquaient de n'accorder que peu de crédit à son avis... Question crédibilité, il avait tout intérêt à être sûr de lui et à savoir d'avance ce qu'il allait raconter si il ne voulait pas rencontrer une résistance inutile et sans doute néfaste à l'opération.

Il ne répondit rien et baissa juste les yeux, se concentrant sur le sol pour essayer d'évacuer un stress dont les causes multiples allaient finir par créer une boule d'angoisse dans sa gorge. Restait à voir si il était encore capable de réfléchir activement en fait... Un nouveau problème qui s'ajoutait à son palmarès.

La discussion touchait donc à sa fin, et le rouquin ne voyait plus vraiment quoi rajouter. Tout semblait être calé concernant le troisième... Et concernant le sixième, comme on l'avait déjà dit, tout reposait dorénavant sur lui. Gloups. Non, il n'avait pas du tout la pression à part ça... Au départ, Asch ne tilta pas face au compliment qu'avait fait Mugen à la commandante. Il ne fallait tout de même pas qu'il réussisse ses jets de perception ou de ruse à chaque fois tout de même, hein, sinon, ça n'aurait pas été crédible... Disons que ces mots ne lui semblèrent pas spécialement extraordinaires. Selon lui et à quelques fruits près, Sunadokei était une bonne commandante, alors il voyait mal pourquoi il aurait dû s'étonner d'entendre l'aveugle lui rappeler qu'elle était importante et qu'elle faisait bien son boulot. C'était aussi le boulot des supérieurs hiérarchiques de mettre en confiance leurs soldats et de leur faire prendre conscience de leurs qualités au moins autant que de leurs défauts, afin qu'ils soient toujours en mesure de donner le meilleur d'eux-même. Pour cette raison, Asch n'imaginait pas que la commandante réagirait aussi fort. Lorsqu'il remarqua que le silence perdurait un peu trop, il cligna des yeux, étonné, et les tourna sur la jeune femme, tentant de comprendre pourquoi elle était en train de buguer. Il remarqua le regard d'encre qui passa brièvement sur lui et sur son voisin de cheveux, mais il était bien gêné, parce qu'il voyait mal ce que Sunadokei était en train de leur demander silencieusement. Pour une fois que ce n'était pas lui qui se prenait la tête et avait un comportement qui restait obscur pour le reste du monde... .

Si elle avait continué à le regarder comme ça, Asch aurait sans doute fini par hausser les épaules, embarrassé, pour lui faire comprendre qu'il ne voyait pas où était son problème. Mais les choses se décantèrent plus vite que ça. Finalement la jeune femme ouvrit la bouche pour sortir un "merci" plus ou moins inattendu, sur un ton qui prouvait que tout cela ne l'avait pas laissée de marbre. Seulement à cet instant, Asch comprit, du moins en partie, ce qu'il s'était passé dans la tête de la commandante. Il détourna les yeux avec un très léger sourire, qui n'avait rien de moqueur. Visiblement, il n'était pas le seul dont la confiance en lui laissait à désirer, et qui avait besoin qu'on le rassure, et qu'on lui attribue une valeur qu'il n'arrivait pas à se donner lui-même.

Le silence retomba. Personne ne bougeait, et pourtant, il était temps de partir: Mugen venait de sonner le départ. Asch releva la tête. Sa bouche s'entrouvrit. Il hésita. Il aurait voulu rester ici, et attendre que les autres s'en aillent pour parler à Mugen de choses plus personnelles, mais après avoir réfléchi deux trois secondes, il se rendit compte que ce n'était sans doute ni le moment, ni l'endroit. Frustré mais tentant de rester raisonnable, il soupira, puis quitta la chaise sur laquelle il était assis.

"Je... Non. Je crois que tout est dit. Je vais m'en aller... Faut que je réfléchisse à ce que je vais dire parce que bon..."

Si il allait comme ça voir les mecs du sixième, il allait avoir l'air con. Son regard s'attarda un moment sur Mugen, puis il s'apprêta à partir. Les choses plus personnelles... Elles pourraient attendre ce soir, qu'ils soient rentrés, et que le panthéon ne serve pas de scène à une discussion privée.

[terminé]
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